Depuis plus de 20 ans, les assureurs qui ont acquis, avec la Loi de 85, la maîtrise du processus indemnitaire, imposent des transactions à des victimes non assistées et non informées de leur droit. S’agissant du calcul de l’indemnisation, ils ne se sont jamais préoccupés des incohérences qu’ils dénoncent aujourd’hui comme à l’origine de l’insatisfaction des victimes.
SI VOUS SOUHAITEZ SAVOIR CE QUI EST BON POUR L’INDEMNISATION DES VICTIMES ÉCOUTEZ LEURS REPRÉSENTANTS, PAS LES ASSUREURS
Les victimes, leurs associations et leurs avocats ont pu, avec
le concours des pouvoirs publics et grâce aux principes
dégagés par la jurisprudence, adapter la pratique
de l’indemnisation et la faire progresser : nomenclature
DINTILHAC, barèmes de capitalisation actualisés,
recours des tiers payeurs… Après avoir vainement
résisté, les assureurs prétendent se
rallier à ces progrès pour tenter de figer le
droit.
Il est important qu’une concertation avec les pouvoirs
publics permette de se doter d’outils mais ces outils ne
doivent pas s’imposer et brider notre réflexion.
Par leurs propositions, les assureurs souhaitent en
réalité automatiser l’indemnisation,
tuer la créativité qui fait progresser, enfermer
et prévenir toute évolution du droit de
l’indemnisation.
- Une réparation....................................................uniformisée
- Une Nomenclature................................................officielle
- Une mission par typologie de dommage..................officielle
- Un barème médical unique s’imposant à tous..........officiel
- Des modes de calculs...............................................officiels
- Un barème de capitalisation...................................officiel
- Un référentiel indemnitaire.....................................officiel
Telles sont notamment les propositions des assureurs
Mais où sont passées la doctrine, la
jurisprudence et la loi des parties !
Les assureurs voudraient faire croire que
l’équité conduit
nécessairement à un barème
d’indemnisation alors que chaque individu est unique. Il
n’y a pas d’identité de
lésions, de séquelles , de handicap et donc pas
d’indemnisation uniforme
LE LIVRE BLANC DES ASSUREURS :
FIGER LES PRINCIPES ET LA VIE
Mais les assureurs vont plus loin. Ce livre blanc ne se
contente pas, sous couvert de consensus, de vouloir enfermer le droit
de l’indemnisation dans l’immobilisme. Les
assureurs veulent aussi enfermer les victimes dans des projets de vie
qu’ils contrôleront.
Ils souhaitent à terme s’assurer le
contrôle de toute la chaîne de la prise en charge
de la victime, se substituant même à la
sécurité sociale, participant aux choix de vie
dans les Maisons Départementales des Personnes
Handicapées, mettant en place des structures
d’orientation professionnelles et des services
d’auxiliaires de vie. Le tout bien entendu dans un souci
compassionnel !
Ils proclament que la victime doit participer à
l’amélioration de son état de
santé et à sa réinsertion.
Qu’elle pourrait être même
sanctionnée dans son indemnisation (principe de la
« mitigation » des dommages) si elle ne faisait pas
d’effort pour y parvenir.
A CETTE VOLONTE DES ASSUREURS
DE CONTROLER TOUTE LA VIE DES VICTIMES
LES AVOCATS DES VICTIMES REPONDENT
Egalité des
armes
Chaque victime doit pouvoir se faire assister par un avocat
et un médecin conseil indépendant des compagnies
d’assurances
Formation de tous les acteurs du dommage corporel
Le droit du dommage corporel doit être
enseigné
et les praticiens formés
Accès à une base de données
exhaustives
Conformément aux travaux initiés par la
Chancellerie, une base de données exhaustives doit
être accessible au public par le biais de
légifrance , étant établi que les
assureurs refusent que l’AGIRA puisse rendre ce service
Le droit pour chaque victime de disposer de son indemnisation selon son
libre arbitre.
tel est bien le principe consacré par la
jurisprudence actuelle, principe sur lequel repose toute la
réparation intégrale.
Réparer, c’est restituer à la victime
sa dignité,
sa liberté de faire des choix .